Plaisir d'écrire et réflexions

Quand...

Quand le vol du vautour viendra me visiter,

et qu’un soleil trop pâle réchauffera mon âme,

je sais que ton regard ne me quittera pas.

Et il me plairait tant au temps de te quitter

de conserver en moi cette si belle flamme

qui saura réchauffer le froid de mon trépas.

Quand l’azur ouvrira un pan de sa tunique

et voudra m’inviter au festin mystérieux,

ta main posée sur moi saura me rassurer.

Et il me plairait tant au temps de te quitter

de conserver sur moi ce chaud si délicieux,

qui couvre mon tourment de façon magnifique.

Et après qu’à jamais le rideau soit tombé

mon âme gardera de toi ce merveilleux

qui a fait de nous deux une aventure unique... 

SPLEEN...

Sur le chemin caillouteux de mon spleen

mon parcours ébrieux

s’empêtre dans les ornières du passé.

La vie que je mordille a un goût amer.

Mes sens désabusés me poussent au naufrage.

Comme un vieux cinéma usé,

quelques images défilent

avec des soubresauts maladroits.

Images jaunies du passé,

images auxquelles je ne puis échapper.

Images maladroites de nostalgie,

d’échecs et d’erreurs.

J’ai froid.

Et je suis rempli de “pourquoi”.

Et je déborde de “pourquoi”.

Et j’étouffe de regrets en forme de questions.

Questions sans réponse.

Silence titubant sur la route sans fin.

Mais je suis debout,

vertical dans la fange de mon histoire.

Une force me tient au milieu des couchés.

Plus forte que le sordide de mon passé,

si lourd à porter

dans le silence de ma solitude.

Mais tu es là et me fais exister, tenir debout.

Par ton silence plus que par tes mots,

par ce que je lis dans ton regard,

par ton sourire qui me tient,

par le “moi” que je vois en toi,

peut-être ?